“L'onde de choc du punk a désormais atteint les coins les plus reculés de l'épicentre. Dans les rues de Saint-Pétersbourg, de jeunes Russes jouent à cache-cache avec les milice d'un nouvel ordre totalitaire. A Tokyo, dans une music-box du quartier de Shimoki-Tazawa, Makoto donne un concert en hommage à Johnny Thunders. Et dans le parc de Yoyogi, l'on s'invente des personnages tirés de pages de magazine, comme si tout cela, au bout du compte, n'était que du théâtre. Et si les jeunes Japonais avaient tout compris ? Et si les crêtes, les couleurs fluo, les clous, le bondage, les yeux charbonneux, les épingles à nourrice et tout le bazar n'avaient aucun sens, aucune valeur, another trash and nothing else…
Comme une autre manière de porter un masque, autant pour dérouter que pour conserver ses secrets, à l'abri… Une façon de jouer aussi, de s'amuser, just for fun, sans souci de rentabilité, de dialectique, ou de compétition.”
Alain Dister, Punk rockers !, Vade Retro, 2006

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